On a observé jusqu’en 2021 une augmentation progressive du poids des logements anciens économes en énergie dans les ventes. La part des appartements classés F ou G est tombée de 20% des ventes en 2013 à 10,2% en 2021. Les maisons ont suivi la même tendance, bien qu’un peu moins soutenue, (21,2% de notes F et G en 2013 ramenés autour de 14% de 2019 à 2021). La transformation, la rénovation du parc et une préférence pour les logements les mieux notés ont sans doute porté ces évolutions lentes mais régulières.
Mais ce mouvement s’est interrompu. Au contraire, depuis 2022 la part des ventes de logements énergivores s’est accrue. L’impossibilité de louer (loi Climat et Résilience) et la perspective d’une décote potentielle du bien ont sans doute poussé les propriétaires à se défaire de leurs biens énergivores. Par ailleurs, ces derniers ont trouvé preneurs. La part des appartements classés F ou G, tombée autour de 10% de 2019 à 2021, s’est fortement accrue en 2022 (19,6%) dans un mouvement qui se prolonge ensuite en 2023 (20,5%).
On observe un mouvement proche pour les maisons, avec une poussée de la part des ventes de maisons énergivores qui passe de 13,9% en 2021, à 21,0% en 2022 puis 23,8% en 2023.
Dans le même temps, la part des ventes de logements économes en énergie tend à s’éroder. Les appartements bénéficiant d’étiquette A, B ou C représentaient 18,7% des ventes en 2021 mais seulement 17,0% en 2022 et 16,8% en 2023. Pour les maisons de la même catégorie, on est passé de 18,5% en 2021 à 17,4% en 2022 puis 16,8% en 2023